Il faut sans cesse et sans cesse passer par toutes les étapes de la désillusion, se retrouver seule et toucher le fond de sa détresse. 
Choisir le difficile, l'impossible, la nuit, ce qui n'est pas dit... 
Ecrire est à ce prix.... 
VIVRE aussi...." 
(extrait- L'herbe et le varech) 

"Au fond, tout le mystère de la poésie est d'être attentif au monde." 
(extrait- L'herbe et le varech) 

"La bonté des humains n'est qu'apparence. Derrière elles, on découvre le même vide que l'on sent en soi. Le froid d'une demeure vide. Où l'on ne peut vivre." 
(extrait-L'Herbe et le varech) 

"Les âmes sont ainsi. Elles se vendraient pour posséder un corps mais n'ont rien de plus urgent à faire que de quitter à la moindre défaillance celui qui leur a donné asile et nourriture." 
(extrait des Contes intemporels ) 

"L'homme asservit tout ce qu'il touche, la nature, ses semblables, et davantage encore celui qu'il accable de son amour, homme ou femme." 
(extrait- La Fleur de peau) 

"On ne peut être heureux que parmi ses pairs. Quand on ne peut changer les autres, mieux vaut devenir comme eux..." 
(extrait- La Noyante ) 

"Pour écrire, il faut se reprendre, soi. Etre capable d'entendre rire les pierres si l'on veut saisir sa propre voix." 
(extrait- L'Herbe et le varech ) 

"Le calme qui évoque la paix dans la nature, fait toujours présager, dans l'entourage des humains, quelque sinistre catastrophe, comme si leur état normal était l'agitation, le bruit et la fureur." 
(extrait- La Noyante) 

"Trop de douceur écrite sur la figure. C'est le signe de ceux que l'on exploite" 
(extrait- La Noyante ) 

"Nous restons bien davantage le produit de notre éducation ou de notre milieu que nous ne devenons l'être de nos désirs." 
(extrait- La Fleur de peau ) 

"Ce qui est le pire, au fond, ce n'est pas de renoncer à un être. On finit toujours par trouver des raisons. C'est de renoncer à ce qu'il représente dans une vie." 
(extrait- L'herbe et le varech) 

Hélène Ouvrard 
Romancière québécoise 
Née le 03 novembre 1938 
Décédée le 06 juillet 1999