Allons, ange déchu, ferme ton aile rose ;
Ôte ta robe blanche et tes beaux rayons d’or ;
Il faut, du haut des cieux où tendait ton essor,
Filer comme une étoile, et tomber dans la prose.
Il faut que sur le sol ton pied d’oiseau se pose.
Marche au lieu de voler : il n’est pas temps encor ;
Renferme dans ton coeur l’harmonieux trésor ;
Que ta harpe un moment se détende et repose.
Ô pauvre enfant du ciel, tu chanterais en vain
Ils ne comprendraient pas ton langage divin ;
À tes plus doux accords leur oreille est fermée !
Mais, avant de partir, mon bel ange à l’oeil bleu,
Va trouver de ma part ma pâle bien-aimée,
Et pose sur son front un long baiser d’adieu !
Théophile Gautier, La comédie de la mort
(1811 - 1872)
source http://www.poetica.fr/
Révérence ma chère Perina,
Me voici sur ton blog que j'adore.Un nouvel article, ô joie ! Quel beau poème de ce grand monsieur.
J'espère que tu vas bien ? Fernand et moi ça va.Après deux jours de beau temps, revoici la pluie et le vent.Temps morose à souhait mais on est en hiver...Vivement le printemps ! c'est ma saison préférée avec l'automne.
Je te donne le lien de mon nouveau blog (crée en janvier), il est consacré au chant & aux belles voix dans divers styles musicaux :
http://passion-chant.eklablog.com
Au plaisir d'avoir ta visite sur mes blogs (cela me manque !).Passes un bon mercredi chère amie.
Gros bisous de nous deux.
Florence